Le boom du leasing automobile : mythes et réalités

Face à la hausse des prix des véhicules neufs et aux incertitudes économiques, le leasing automobile connaît un essor considérable en France. Bien qu’il séduise autant les entreprises que les particuliers, certaines questions demeurent quant à sa viabilité et son accessibilité pour tous. Retour sur ce phénomène et ses implications.

Un choix de plus en plus populaire pour les entreprises et les particuliers

Les constructeurs automobiles mettent désormais l’accent sur les offres de leasing plutôt que sur les prix d’achat classiques. En effet, les loyers mensuels proposés sont souvent plus attractifs que les coûts d’acquisition traditionnels, poussant ainsi de nombreux consommateurs à opter pour cette formule. Selon une étude récente, plus de 50% des clients particuliers ont eu recours au leasing depuis 2023.

  • Une alternative intéressante pour les entreprises : face aux difficultés d’accès aux prêts bancaires ou aux contrats de location, de nombreuses start-ups se tournent vers le leasing automobile pour équiper leurs collaborateurs.
  • La souplesse du leasing : contrairement à un achat traditionnel, le contrat de leasing est évolutif et permet de changer de véhicule sans devoir revendre ou racheter un nouveau modèle.
  • Un accompagnement complet : les contrats de leasing incluent généralement l’entretien du véhicule ainsi que les assurances, ce qui simplifie grandement la gestion de la flotte automobile pour l’entreprise.

Leasing social : une promesse inatteignable à 100 euros par mois ?

Alors que le gouvernement envisage la mise en place d’un dispositif de leasing social, permettant aux foyers modestes d’accéder à un véhicule électrique pour un loyer plafonné à 100 euros par mois, les loueurs et les sociétés de financement restent sceptiques. Les contours précis de cette offre n’ont toujours pas été définis, et nombreux sont ceux qui estiment que le plafond des 100 euros par mois semble inatteignable.

Les difficultés à surmonter :

  • Le soutien de l’État : les pouvoirs publics devront mettre en place des mesures incitatives auprès des loueurs et des sociétés de financement pour rendre la mobilité électrique accessible aux ménages modestes.
  • La rentabilité du dispositif : face aux coûts élevés des véhicules électriques et aux taux d’intérêt en hausse de la Banque centrale européenne, il sera difficile pour les acteurs du marché de proposer des offres suffisamment attractives sans compromettre leur rentabilité.
  • Le choix des véhicules : pour répondre aux besoins de cette clientèle spécifique, les constructeurs devront diversifier leur gamme de véhicules électriques afin de proposer des modèles adaptés aux différents budgets et usages.

Hausse des tarifs de location : l’impact sur les ménages et les entreprises

En parallèle de l’essor du leasing automobile, les tarifs des voitures neuves en location connaissent eux aussi une inflation. Celle-ci est principalement due aux taux d’intérêt en hausse de la Banque centrale européenne, qui entraînent une augmentation des coûts de financement pour les banques commerciales et, par conséquent, pour les loueurs.

Les conséquences de cette hausse :

  • Pour les particuliers : une augmentation des loyers mensuels, qui risque de rendre le leasing moins attractif et moins accessible pour certains foyers.
  • Pour les entreprises : un impact sur leur capacité d’investissement, notamment pour la constitution ou le renouvellement de leur flotte automobile.
  • Pour les constructeurs et les loueurs : une pression sur leurs marges ainsi qu’un potentiel ralentissement de la croissance du marché du leasing.

Il reste à voir comment les acteurs du secteur s’adapteront à ces différents défis et si le leasing automobile continuera de séduire autant de consommateurs dans les années à venir. Toutefois, le besoin crucial de mobilité et l’évolution constante des technologies et des réglementations environnementales devraient continuer de pousser les entreprises et les particuliers vers des solutions alternatives à l’achat traditionnel.